Présentation de la Roumanie

Publié le par Laure Berthon

La Roumanie est un Etat d'Europe de l'Est possédant un héritage latin, et entouré par des pays slaves comme la Bulgarie, la Serbie et l'Ukraine, ainsi que par la Hongrie. Il est bordé au sud-est par la mer Noire et au nord-est, par un petit pays également à majorité roumanophone : la République de Moldavie. La Roumanie est le 7ème pays le plus peuplé de l'Union Européenne et le 9ème par sa superficie.

  • Un peu d'histoire :

La création de l'état roumain moderne date du XIXème siècle, son territoire actuel du XXème siècle, et résulte de la réunion des anciennes principautés médiévales : Valachie, Moldavie (1959) et Transylvanie (1918). Une autre composante de l'identité roumaine dérive de l'Empire romain d'Orient dit « empire byzantin » dont les Roumains ont hérité leur foi, orthodoxe à plus de 85%. Un nombre d'influences totalitaires ont marqué le pays : celle nationaliste, puis fasciste des années 1930 et celle communiste de l'Union soviétique dans la seconde moitié du XXème siècle jusqu'en 1989.

La Roumanie a adhéré à l'Union Européenne le 1er janvier 2007. Entre 1989 et 2007, la société roumaine a été bouleversée dans les domaines politique, économique et culturel entre des courants traditionnels et des courants modernes qui ont été tantôt d'inspiration occidentale, tantôt venant de l'intérieur, et souvent un mélange des deux. On peut remarquer notamment l'apparition d'un nombre important d'entreprises et d'entrepreneurs, et même si la plupart de ces entreprises ne sont pas très compétitives à l'international, le développement est visible : le commerce prospère, la construction explose (ainsi que le nombre de voitures), les voies de communication s'améliorent (bien qu'il reste encore beaucoup à faire), l'équipement des ménages se modernise…

 

  • Situation économique :

Après la chute du régime communiste fin 1989, l’industrie du pays, épuisée par le manque d'investissements dû à la politique de remboursement rapide des dettes extérieures (voulue par Ceaucescu) et non stimulée par l'absence totale de concurrence, est totalement obsolète et la production inadaptée aux besoins du pays. A partir de 1997 un gouvernement de coalition entreprend réformes et privatisations (Dacia en 1999), mais il est miné par les divisions, et aussi par les effets collatéraux des crises asiatiques et russes (effet domino). A la fin de la décennie 90 le pays passera près du défaut de paiement, sauvé par un gouvernement de crise présidé par le gouverneur de la Banque Centrale, Mugur Isarescu, qui évite à la Roumanie de connaitre l'appauvrissement considérable de la Bulgarie voisine. A partir de 2001 le pays retrouve une solide croissance, de 5 % par an environ, croissance basée notamment sur le développement des exportations, et à partir de 2004, une fois assurée l'entrée dans l'UE, la croissance s'amplifie encore du fait de l'arrivée massive d'investissements et du fort développement de la consommation et de la construction financés par l'endettement privé. Avec l'arrivée de la crise mondiale le pays (en l'espèce le secteur privé) connait désormais une très forte contraction de ses importations, et donc de son déficit de la balance des paiements.

Aujourd'hui la Roumanie est l'une des principales puissances économiques de l'Europe de l'Est. L'économie roumaine est la deuxième dans la région après celle de Pologne, et représente le septième plus grand marché d'Europe.

La Roumanie pourrait satisfaire les conditions d'adhésion à l'euro avant 2014. En effet, le passage à l'euro serait prévu pour2012 et un programme visant à l’adoption de l’euro au plus tard à l’horizon de l’an 2014 est déjà soumis au gouvernement. Avec l'arrivée de la crise, certains ont réclamé l'accélération du passage à l'Euro, vu comme une protection face aux chocs, mais la banque centrale a rappelé que pour passer à l'Euro il est nécessaire de respecter de étapes précises et critères de convergence exigeants.

Le salaire mensuel moyen net était de 322 Euro en juin 2009, le salaire minimum garanti par la loi est de 300 € pour les diplômes du supérieur employés dans leur domaine de spécialisation, et 150 € pour les personnes de faible niveau d'étude. La retraite moyenne est d'environ 175 €.

Essentiellement issues des privatisations des années 1990, privatisations menées dans des conditions contestées, des fortunes se sont constituées presque du jour au lendemain. Certaines personnes bien placées dans l'ancien système communiste et sécuriste (agents de la Securitate ou dignitaires du Parti communiste roumain) ont largement profité du désordre suivant la révolution de 1989, et se sont partagés des pans entiers de l'industrie et des services du pays pendant l'époque dite de transition vers l'économie de marché.

Sur un total de 23,8 millions d'ha que compte la Roumanie, plus de 60 % sont occupés par des activités agricoles. La taille moyenne d'une exploitation agricole est de 2 ha de terres arables seulement. L'autosubsistance paysanne est très répandue et les tentatives de remembrements volontaires se sont soldées par des échecs jusqu'à présent.

Grenier à blé de l'Europe au XIXème siècle et jusque dans les années 20, la Roumanie a vu son potentiel agricole détruit par les aberrations de la politique communiste menée entre 1945 et 1989. Privilégiant une industrie lourde et imposant brutalement la collectivisation des moyens de productions agricoles, la production roumaine s'est effondrée rapidement dès les années 1950. Une forte résistance à la politique de collectivisation ou de nationalisation des terres a conduit non seulement à l'élimination physique de nombreux paysans et exploitants capables et productifs, mais aussi à la perte de toute motivation de la population paysanne, très attachée à la propriété de sa terre. Les principaux mouvements de résistance armés au régime communistes se sont d'ailleurs développés dans les campagnes suite au refus du monde rural de se voir imposer les fermes collectives.

Les efforts réalisés par les gouvernements postcommunistes successifs pour rendre l'agriculture roumaine compétitive face à ses concurrents sont restés très limités. Le résultat logique d'un désintérêt national pour un secteur essentiel de l'économie roumaine se traduit au travers des chiffres : plus de 70% des produits agro-alimentaires sont importés en Roumanie et cela en dépit de l'immense surface agricole utile disponible dans le pays.

La majorité des échanges du pays sont désormais tournés vers l'UE.

Le pays compte beaucoup sur les fonds européens (enveloppe de 30 milliards d'Euro sur 2007-2013) pour accélérer son développement.

 

Source: Wikipedia

 

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